Forum Disparition inquiétante...
En attendant je suis econfortablement installé dans mon TGV à destination dede grenoble
Cool Raoul ;)! Bon voyage et bon séjour... Bisous
En attendant je suis econfortablement installé dans mon TGV à destination dede grenoble
En attendant je suis econfortablement installé dans mon TGV à destination dede grenoble
super Andyw.......ce texte merite en effet d'etre lu et relu
bonne journée
C'est pour ceux qui ne viennent pas sur notre fil, ne t'inquiète pas !
Bonnes fêtes. Andy
bonjour andy
mais que t arrive t il pour changer de fil ton équipe de momoflingueuses va te regretter on aura du mal à suivre 2 fils reviens nous vite
21 décembre 2012 ; 2h15 du matin.
A cette heure-là, depuis une dizaine d’années, je me réveille et me lève pour aller aux toilettes soulager ma vessie ; comme d’habitude je vais à la cuisine boire un verre de lait avec deux grosses cuillères de Nesquik dedans. Je retourne dans ma chambre et, mû par une pressentiment je me fige tout à coup, fait demi-tour précipitamment et me retrouve dans la cuisine. Et là stupeur, je n’ai pas la berlue, je n’ai pas fumé de la marijuana, ni du cannabis : Momo a disparu ! Mon cher Momo n’est plus là, volatilisé, même pas éparpillé façon puzzle, absent, non présent, comme si on l’avait enlevé.
Je vérifie soigneusement fenêtres et portes pour m’assurer qu’elles sont bien fermées. Tout est en ordre de ce côté-là. Il ne peut pas s’agir d’un vol. J’ouvre les portes des placards, du four, du réfrigérateur, de la poubelle même, rien, pas de Momo ; je prends une chaise regarde au-dessus des meubles et des étagères, rien, rien, rien ; je cours dans tous les sens pour le retrouver ; je saisis un livre de recettes et là je me fige, estomaqué, je lis le titre « A table avec », le mot Thermomix a quitté le livre, le mot magique de la première à la dernière page a disparu ; les images le représentant se sont évaporées, les petits couteaux dessinés également. Mon cœur se met à battre, de plus en plus fort, la sueur pleure à mon front à grosses gouttes, à gros sanglots, mes mains tremblent, mon cœur s’emballe. Ce n’est pas possible je suis en plein cauchemar, je me sens défaillir. Je me précipite vers le sac de mon deuxième Momo, l’inscription a fondu et le sac est vide. J’ouvre un autre livre, le mot et l’image Thermomix ont également pris la poudre d’escampette. Aucun des livres n’échappe à l’atroce sanction. J’ouvre mon ordinateur, tape « Thermomix » dans gougueule : aucun lien n’est rattaché à ce mot alors que, la veille encore, 12 500 000 liens étaient signalés. J’accède à l’espace recette et là même angoisse : toute indication, toute image se référant à notre merveilleux ami a cessé d’exister. Thermomix n’existe plus. Thermomix a été rayé de la carte des mots, des images et des souvenirs.
21 décembre 2012 ; 2h40 du matin.
Je téléphone à Joly, me fichant complètement de l’heure ! Elle est surprise de m’entendre à une heure pareille, me faisant remarquer avec son humour habituel qu’il est un peu tôt pour le coq de réveiller la basse-cour . Avant de lui expliquer ma mésaventure, je lui demande d’aller vérifier séance tenante dans sa cuisine la présence de Momo. J’entends soudain son cri déchirant comme si elle était tombée du haut d’un précipice dans le vide. Son Momo, son cher Momo, son unique Momo n’est plus là également. Je lui demande d’aller voir ses livres de recettes, elle me confirme que mots et images concernant Thermomix ont pris la clé des champs.
21 décembre 2012 ; 2h45 du matin.
Je demande à Joly d’avertir le comité central des Momo flingueurs et flingueuses associés pour décider des mesures à prendre. De mon côté, j’alerte mon chef de secteur pour qu’il fasse remonter l’information. Dans les minutes qui suivent il m’apprend que l’usine près de Chartres se trouve comme dévalisée : plus aucun appareil ne peut partir puisqu’il n’y en a plus ! A Nantes, c’est l’affolement, on rapporte l’information au plus niveau en Allemagne.
21 décembre 2012 ; 3h15 du matin.
Le comité central présidé par Joly a décidé que je devais engager sans plus attendre des négociations avec le grand Manitou. En effet cette catastrophe ne peut être l’œuvre que du grand Architecte et Ordonnateur de l’Univers. Je sors de chez moi, prend ma voiture pour rejoindre Saint Martin du Tertre où se trouve la rampe de lancement de mon stylo-plume, située à côté de la Pierre Turquaise, mégalithe imposant en forêt de Carnelle.
Une fois arrivé, je prépare ma mini fusée intersidérale, la met bien à la verticale, vérifie que la mèche est bien sortie, essaie de m’arrimer tant bien que mal dessus, enfonce mon bonnet de skieur sur la tête, emmitouflé jusqu’aux oreilles avec une grosse écharpe autour du cou et des gants de laine bien chauds, allume la mèche et me voilà propulsé dans les airs, en train de monter au ciel plus tôt que prévu. Je traverse des nuages, passe de zones de turbulence très froides à très chaudes, vois la terre diminuer de taille jusqu’à devenir pas plus grosse qu’une tête d’épingle puis elle disparaît la terre, je suis beaucoup trop loin dans l’espace. Je suis sidéré de ce voyage intersidéral.
Enfin le parachute s’ouvre et ma monture descend tout doucement et se rapproche d’une espèce d’oasis de rêve avec palmiers et piscine et eau à tous les étages. Le stylo-plume finit par se poser sur une page de papier de format A4. Me voilà arrivé chez le Grand Manitou !
Je ne peux pas dire que je suis accueilli en grandes pompes, moi le mécréant impénitent.
Quatre agents de sécurité costauds, à la mine patibulaire mais presque, les yeux enfoncés dans les orbites, le regard fuyant, le crâne rasé et brillant, de larges oreilles écartées qui leur servent d’aérofreins, ce qui leur sert de tête directement posé sur les épaules, sans cou, tellement ils sont gras, m’escortent jusqu’au bureau du Maître.
«Les ours blancs sont blancs parce que ce sont de vieux ours.», c’est la première réflexion qui me vient en le voyant affalé sur son trône ! Chenu, chevelu, barbu jusqu’aux genoux, des sourcils qui retombent sur ses yeux comme un berger des Pyrénées, impossible de se faire une idée de notre grand Maître à tous.
Je reste debout à 5 mètres devant lui et voilà qu’il me déclame d’une voix fluette et chevrotante :
- Andy, mon petit, je ne voudrais pas te paraître vieux jeu et encore moins grossier, le Manitou de la pampa parfois rude, reste toujours courtois, mais la vérité m'oblige à te le dire: Tes Momo Flingues commence à me les briser menu !
- Puis-je savoir, Maître, l’objet de votre courroux à leur encontre ?
- Ecoute Andy, ce fil que tu as ouvert, « Le dimanche 15 mai de l’an de grâce 2011 »,c’est une véritable catastrophe. Plus de 200 000 visites ! On se demande jusqu’où il va aller ! Les gens qui y viennent sont heureux quoi qu’il advienne ; gravement malades ils retrouvent de la force pour vivre par le soutien indéfectible des cops ; déprimés et seuls ils préfèrent venir rire sur ce satané fil que de se shooter à l’alcool fort, au cannabis ou au TF1 ; ils partagent tout, tout est prétexte à la fête, vous faites des gâteaux, et autres pâtisseries que vous partagez à la moindre occasion, une fête du calendrier, un anniversaire, la naissance d’un enfant. Et nous dans cette affaire, on sert à quoi ? Mon adjoint chrétien se plaint de voir le péché de gourmandise se développer sans retenue ; mon adjoint musulman enrage de voir toutes les femmes de son obédience préférer la lecture de ce fil à la prière qui lui revient ; mon adjoint juif a le sentiment de ne plus servir à rien. Bref la colère couve dans mon entourage immédiat.
- Maître, nous sommes tes créatures. Vous ne pouvez pas nous reprocher de vivre de façon trop libre, après tout c’est votre logiciel pas le nôtre. Vous nous avez appris à aimer et à être libre et on met tout ça en pratique.
- Ce n’est pas tout. L’industrie agro-alimentaire que vous traitez d’empoisonneurs et d’être responsable de la baisse de fécondité mâle depuis 30 ans craque ; les pâtissiers et autres boulangers sont jaloux de vos réalisations. Ce Thermomix est un facteur de désordre. Certains d’entre vous réalisent avec lui des prouesses culinaires ; il y a parmi vous de véritables Mozart des papilles. Ils n’en peuvent plus les professionnels du secteur !
A ce moment précis, un jingle reconnaissable entre tous transperce l’espace ; je me mets à frissonner, je reconnais cette douce musique, c’est Momo qui a fini sa préparation ! « ta ta ta ta ; ta ta ta ta ; ». J’échappe à la vigilance des gardes, et me précipite vers une porte d’où semble venir cette douce musique que je croyais à jamais disparue ; j’ouvre et j’en reste muet, abasourdi : une dizaine de nos Momos sont en train de fonctionner sous la conduite semble-t-il éclairée de jeunes femmes accortes, juste habillées d’un tablier rouge, et qui me décochent un sourire attendrissant.
- Excusez-moi Maître qu’est-ce que c’est que ce Binze ? Alors vous vous autorisez ce que vous nous refusez ? Ca va mal finir tout ça. « Faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais », c’est fini tout ça ! Vos croyants vont se révolter et vous allez tout perdre.
- Écoute Andy, je te propose un marché. Tu m’offres ton âme que je remettrai à Belzébuth le débauché. Si j’ai ton accord dans l’instant je remets tout en place. Les Thermomix reviendront dans les chaumières et toutes les symboles le concernant retrouveront également leur place dans les livres et sur le Web.
- Je paye très cher d’avoir servi avec les cops le mieux que nous avons pu la communauté des hommes. Nous payons d’avoir voulu aimer, partager, soulager, rigoler, délirer sans faire de cinéma en ne passant pas par vous ou vos lieutenants. C’est profondément injuste mais j’accepte pour le bien de tous. Seulement j’y mets une condition, je demanderai à Belzébuth de me venir en aide lors de certaines préparations. Ca ne devrait pas vous poser de problèmes ni à vous ni à lui.
- Je te donne mon accord Andy. Belzébuth t’aidera. Maintenant laisse-moi, je me sens un peu fatigué, il faut que tu partes. Je dois tout remettre en ordre sur cette Terre.
- A la prochaine Grand Manitou. Mais je souhaite tout de même que ce soit le plus tard possible. Même si je vous ai trouvé plutôt sympathique…presque humain quoi !
- Allez ! Allez ! Retourne sur Terre.
Les gardes m’accompagnent jusqu’à la page de format A4 ou se trouve déjà dressé mon stylo-plume. De ma plus belle écriture, j’écris : « Les Momo Flingueurs et Flingueuses Associés contre la Malbouffe vous saluent ! »
21 décembre 2012 ; 5h30 du matin.
Le retour sur terre se fait sans encombre. Me voilà de retour dans la cuisine. Momo est bien à sa place, les images ont retrouvé les livres et le web. J’en profite pour téléphoner à Belzébuth :
- Cher ami de débauches, j’aurais besoin que tu me rendes un service.
- Oui pas de problème, je suis là pour ça. Du moment que tu m’offres ton âme en échange, pas de soucis.
- Tu vas me préparer 25 litres de mayonnaise avec un seul jaune d’œuf.
- Tu te fous de moi là ! C’est impossible !
- Cher ami, mon âme il faut la mériter. Attèle-toi à la tâche et vient récupérer mon âme quand tu auras fini.
Belzébuth, n’y est jamais parvenu. Hervé This dans son laboratoire est plié de rire, lui qui a réussi cette prouesse avec ses autres chercheurs.
La honte de Satan s’est traduite par des pleurs de rage et d’humiliation. Il n’a jamais pu s’offrir le scalp de mon âme. Depuis il a les œufs en aversion. C’est pour cela que parfois il reste un peu d’eau au fond du bol quand vous faites monter des œufs en neige avec Momo. Ce sont les larmes de rage de Belzébuth qui se rappelle à notre bon souvenir.
21 décembre 2012 ; 6h30 du matin.
Mon radioréveil me susurre les premières notes pop rock du grand Morning sur RTL2. Je me réveille, il est temps que je prépare mon petit déjeuner. La fin du monde attendra.